Le temps du festival
2024 

Installation 
350,52 x 373,38 x 121,92 cm, 304,8 x 373,38 x 121,92 cm, 2 x (365,76x 124,46 x 124,46 cm), polythène recyclé, bois, lumière horticole

Crédit photo: William Sabourin


Cette installation comprenait quatre serres sur mesure, conçues pour accueillir des plantes dans un lieu public. Mon intention initiale était de leur offrir un espace adapté à leurs besoins. Cependant, des contraintes au-delà de ma portée ont conduit au rejet de cette proposition. Face à cette limitation, j’ai choisi une alternative : construire les serres à proximité des plantes, sans y installer celles-ci, les laissant ainsi exposées à la vue du public. Cette décision visait à offrir un geste d’attention envers les plantes, en mettant en lumière une forme de soin et une réflexion sur leurs conditions de vie, trop souvent ignorées.

Le vide des serres, placé à proximité des plantes, mettait en avant une tension entre le désir d'un geste attentionné et l’impossibilité d’agir. Après seulement une demi-journée d’exposition, le poème accompagnant l’œuvre avait disparu, et j’ai été forcé de démonter l’installation. Un changement d’avis…

L'œuvre ne réside pas uniquement dans l’espace créé par les serres, mais également dans le vide qui les entoure avant et après leur présence. Ce vide devient le miroir des contradictions entre les besoins des plantes et la réalité de leur condition.




Leur soulager de la poussière qui pèse sur leurs feuilles, leur donner accès à un espace qui répond mieux à leurs besoins, leur donner un geste d'attention. 

Freinée par des limitations qui dépassent ma portée

Je contemple le manque de reconnaissance


La protection qui garantir leurs vies, semble oublier leur véritable nature, leurs besoins silencieux, étouffés par des contraintes. 

Une insufflation de pesanteur m’assaillit


Ces mesures imposées les protège-t-elle vraiment, ou les enferme-t-elle dans une forme d'oubli, les reléguant au rang d'objets décoratifs? 


La capacité aux plantes d’intérieur à prendre présence et même parvenir à s’épanouir dans nos milieux qui sont principalement trop sec et souvent insuffisant en luminosité est moins fréquente qu’on le pense. 

L’exigence constante d’être en obligation de s’adapté, au péril de s’épuisé…s’éteindre est quelque chose que nous partageons.

Garder un état stagnant ou dépérir à petit feu

Certaines d’entre vous ont besoin de luminosité vive, alors que d’autres préfèrent l’ombre. Pourtant, vous avez tous été mises dans les mêmes conditions.  

L’espace est construit, présent, prêt 

La proximité des deux, sans qu’elles soient fusionnelle

Une douleur sourde m’envahit, je n’arrive pas à en saisir la raison

Des gouttes salées roulent sur mes joues


Un possible visible en attente d’un changement…

Même si je n’aie pas réussi à vous donner ce que j’aurais aimez, j’espère que vous ressentez par effleurement mon geste.