Maude Girard est une artiste adisciplinaire qui réside à Ktinékétolékouac/Sherbrooke et travaille comme horticultrice à Hatley. Elle détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2022). Au cours de son baccalauréat, elle interrompt ses études pour devenir horticultrice. Présentement, elle termine une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Maude est membre étudiante du GRIVE (Groupe de recherche interdisciplinaire sur le végétal et l’environnement) et membre de la SHES (Société d’Horticulture et d’Écologie de Sherbrooke). Son travail a été diffusé dans plusieurs expositions collectives à Montréal dont au festival artch (2024), à la Galerie de l’UQAM (2022), à l’Écomusée du fier monde (2022, 2024) et festival artch 2024. Ses œuvres portent sur la relation avec son environnement et les êtres non humains.
DÉMARCHE
Ma pratique artistique germe de mon hypersensibilité pour les êtres vivants incompris, invisibilisés ou banalisés. Elle prend également racine dans mes altercapacités et se nourrit de mes questionnements et incompréhensions des relations interespèces passées et présentes. J’utilise des protocoles ou des dispositifs pour explorer des possibles relationnels intimes avec des êtres animés. Mes gestes et réflexions suivent une approche red’auto-soin qui s’exprime par une attention pour le vivant et qui passe notamment par des actions telles qu’offrir les avantages de mon corps et de mon hygiène de vie à des plantes. Je crée à partir de besoin que je perçois chez d'autres êtres vivants ou des matériaux trouvés, sans les rechercher activement. C’est à travers mon quotidien que se présentent des opportunités de création.
J’affectionne particulièrement la caméra numérique comme outil, puisqu’elle me permet de capter la relation que j’entretiens avec mon environnement immédiat. Je cherche à créer une présence esthétique qui rende tangible l'invisible des relations, ou qui mette en lumière l’existence des êtres non-humains qui croisent ma vie. L’auto-documentation me permet de créer sans auditoire humain et de partager une intimité. J’utilise l’installation et le grand format pour transposer mon univers dans l’espace public. J’essaie de créer un art qui pousserait les humains à s’intésser à autre chose qu’à eux-mêmes. Mon objectif est également de susciter une réflexion sur notre attitude éthique envers les plantes et, plus largement, envers toutes les formes de vie de ce monde.